525.383 habitants y sont recensés avec une densité de 4588 individus au km². Elle est située sur la côte est du territoire irlandais, et tient son nom de l’anglais Dubh Linn qui signifie littéralement « marée noire » pour nommer les eaux sombres de la rivière qui la traverse.
Dans la première partie, des années 800, les Vikings qui sillonnent les contrées du nord de l’Europe, installent ici un premier campement et une garnison pour passer l’hiver sous des températures relativement clémentes avant de partir à l’assaut de sites plus hostiles. Les Celtes qui représentent alors la majorité des habitants avaient auparavant créé ici un centre communautaire, moins conséquent. La cohabitation se fait sans trop de conflits et les deux peuples se métissent et se marient pour former une population assez disparate dans les coutumes. Administrativement parlant ce n’est qu’un siècle plus tard que la ville est reconnue en tant que tel, lorsqu’elle collecte ses premiers impôts auprès de ses citoyens.
Vint ensuite la colonisation anglaise, à partir de 1170. Les Anglais érigent ici un poste de commandement, expulsent les Vikings, et règnent sur toute l’Irlande, depuis Dublin et son château, symbole de leur puissance.
La ville est fortifiée au 14e siècle pour se défendre des envahisseurs potentiels, mais les distorsions religieuses commencent à se faire sentir. Les habitants de souche, catholiques, sont vite supplantés par les colons anglais et protestants. La ville devient alors l’une des plus représentatives par ses richesses, de la couronne d’Angleterre. Les Anglais édifient de nombreux monuments et demeures géorgiennes, qui détrônent les formations médiévales d’alors. Mais les mouvements indépendantistes sont de plus en plus actifs, de par les inégalités sociales et le peu de retombées de la révolution industrielle qui fait pourtant accroitre les activités de sa rivale Belfast.
Lorsque l’indépendance est proclamée en 1918, et malgré les massacres qui s’ensuivirent de par les distorsions religieuses, Dublin devient la capitale de la République d’Irlande et se développe rapidement, devenant le cœur névralgique du pays. Dans les années 1990, elle connait un boom financier sans précédent, et son paysage urbain est considérablement amélioré.
Aujourd’hui, définitivement moderne, elle semble avoir pansé les plaies de son douloureux passé, et affiche une authentique identité, celle qu’elle a tant voulu défendre, grâce à son exceptionnel patrimoine historique, linguistique, artistique, architectural et bien évidemment culturel. Une cité désormais tournée vers le meilleur, et qui a su tirer le meilleur parti de ses multiples atouts.
Elle est désormais une capitale cosmopolite et dynamique, avec ses quartiers populaires, ses universités, sa jeunesse, ses musées et toute une effervescence qui lui est propre et attire ici chaque année des milliers de visiteurs.